« Marcher sur les pas de Jésus, venu annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres »
Apres 2 ans de préparation, et des reports, ce pèlerinage était plus qu’attendu ! C’était pour certains la 1 ère fois qu’ils prenaient l’avion, et le voyage est apparu un peu tumultueux ; stress du voyage, peur de ne pas savoir se réveiller le matin, d’oublier quelque chose dans nos valises ou à l’aéroport, des retards de train, d’avion, et un peu d’angoisse de l’inconnu…Une fois dans l’avion nous avons célébré ce qui se passait avec un verre de Champagne. Tous en groupe, plus de peur, juste l’impatience de vivre quelque chose d’exceptionnel.
Un atterrissage en douceur avant d’être contrôlé à de multiples reprises au sein de l’aéroport. Nous avons croisé de nombreux gardes armés, ni bavards ni souriants. L’ambiance était plantée. Le test PCR, payant, fût surprenant (bouche-nez) et bien encadré. Nous avions soin des uns des autres et cela aidait à supporter cette ambiance non chaleureuse.
A la sortie de l’aéroport, nous avons été accueillis par notre guide, Bishara, pour nous rendre au bus. Le voyage en bus nous parut plus long que celui en avion, sans doute dû à la fatigue et par l’empressement d’arriver !
A la maison d’Abraham, nous étions attendus et très bien accueillis par Bernard, directeur de la maison et son épouse Sylvie. Nous sommes arrivés en nombre. 47 ! Ça ressemblait à une vague de pèlerins, avec de multiples bagages par un temps de pluie, qui est pour eux, une bénédiction !
Après l’attribution de nos chambres, un pot d’accueil était prévu afin de nous présenter le personnel et les personnes présentes, puis le programme de la semaine. Le repas fut très copieux, et la maison très chaleureuse. Accueil de 1 ère classe !
Le programme était dense, nous en avons eu plein les yeux et peu de temps pour assimiler. Certains avaient besoin d’intérioriser davantage pour vivre ce pèlerinage qui était vraiment une accumulation de moments très fort ; c’est là où Jésus a marché ! Nous avons tous ressenti vraiment quelque chose en soi, à différents moments, suivant la sensibilité des uns des autres. Quand on relisait les passages d’évangile, on se disait « mais là j’y suis vraiment ! waouh ! » Nous étions comme une éponge avec la peur parfois, d’avoir du mal à s’en rendre compte. Certains se sont parfois sentis pressés, bousculés, avec l’envie de rester plus longtemps sur des lieux pour méditer. Le soir tombait vite, vers 16h30 avec un changement de température impressionnante.
Des moments forts relatés par des pèlerins;
Chaque matin, un envoi en groupe, un mot du jour, un évangile et un chant avant de prendre la route sur les de Jésus avec Bartimée.
Dimanche « Marcher »
Visite du monastère d’Abu-Gost. Chants improvisés par les religieuses de Ste Marie auxquels une pèlerine se joindra. Emotion intense. Seuls chrétiens dans un quartier musulman. En partant, nous entendons l’appel à la prière. Nous sommes en marche dans ce pays ou les religions cohabitent.
Lundi « Cœur »
Chacun va pouvoir se renouveler le corps, le cœur et l’esprit en se baignant au Jourdain. D’autres se laveront avec l’eau après une belle démarche. Se mettre à l’écoute de La Parole, quitter ses vêtements pour enfiler une tunique blanche, symbole d’une vie nouvelle promise avant de plonger dans le baptême (eau boueuse, eau qui garde nos impuretés) et de renaitre après une imposition des mains et cette parole « Tu es mon fils/fille bien aimé(e), en toi je trouve ma joie ». Un temps de retraite au désert de Wadi Qelt est proposé alors que d’autres se rendront à Jéricho. Le désert ; rocailleux, sentier tortueux, temps d’efforts, précipices, accidents de parcours, entraide, l’enfant et son âne…La fraternité aura lieu face à un autre désert, de sable celui-là. Lieu de contemplation face à l’immensité, la beauté, le silence, l’introspection, la prière dans un cœur à cœur. Le sentiment d’être tout petit face au monde et de ressourcer notre foi. La soirée chez des bédouins nous fait découvrir leur vie nomade, leurs difficultés, mais aussi une belle culture de la rencontre à travers leur recherche de paix, de justice et leur ouverture d’esprit.
Mardi « Naître »
C’est évidemment à Bethléem que nous célébrerons la nativité au « champ des bergers ». Comme les mages, nous sommes invités à adorer Jésus, à nous incliner face à lui. L’après- midi, pour se rendre au monastère melkite de l’Emmanuel, nous longeons le mur de séparation. Coté palestinien, des fresques expriment le tiraillement entre liberté, oppression et réalité. Il a été « détourné » juste en face du monastère. Force de la prière ? la communauté nous explique pourquoi on prie « Marie qui détruit les murs » et nous partage leur vision. Au sein de leur église de type byzantine, elles nous laveront les pieds.
Mercredi « Guérir »
C’est à l’église Ste Anne puis à la piscine de Bethesda que nous relirons la guérison du paralytique. Quelle foi et patience…38 ans d’attente ! Nous parcourons les différents quartiers de la vieille ville de Jérusalem avant de nous retrouver face au mur des lamentations. Nous y glissons avec émotion et ferveur les prières confiées par nos proches et communautés… avant de nous en retirer en marche arrière, par marque de respect. C’est ce jour-là aussi qu’une pèlerine sera hospitalisée…pour guérir.
Jeudi « Donner »
Jésus s’est donné, tout entier. En procession, du jardin de Gethsémani, puis au jardin des oliviers à l’Hermitage, nous serons en silence et en recueillement pour suivre Jésus dans ses derniers moments de prière. Nous vivrons sur place le rite pénitentiel en confiant ce qui nous entrave dans la vie (des papiers sont accrochés sur une croix que nous transportons toute la journée). Le sacrement de réconciliation est aussi proposé. C’est en parcourant le chemin de croix que nous atteignons le St Sépulcre. Lieu intense en émotion. Tant de choses à voir, à toucher, à garder en mémoire. C’est ce soir là aussi que le mot « donner » prend une autre profondeur. Le groupe poursuivra son pèlerinage sans la responsable qui reste pour l’accompagnement indéterminé de la personne hospitalisée.
Vendredi « aujourd’hui »
Départ retardé pour Nazareth. Il faut vivre l’instant présent. Après des aurevoirs remplis d’émotions à la maison d’Abraham, on chante et on danse grâce à la chorale des p’tits bonheurs. Et pour prendre patience, dans le bus bloqué pendant presque 2 h, le carnet de chant entier y passera ! Visite de la basilique de l’annonciation. Comme Marie savoir dire « oui » à l’inattendu. Les 2 pèlerines restées à Jérusalem en font aussi l’expérience.
Samedi « Ne craignez pas »
A Jérusalem, elles ont pris confiance. Sereines, elles acceptent le plan de Dieu pour elles et pour les jours à venir, sans crainte.
Le groupe, comme les disciples de Jésus, s’est rendu sur le lac de Tibériade. Le bateau s’est arrêté et après un silence qui faisait suite à la lecture de l’évangile, ils ont chanté et dansé. Au mont des béatitudes, ils étaient bienheureux, eux les pauvres, d’avoir foulé la Terre Sainte. Personne n’a craint le retour. Un peu tristes, certes, que ce pèlerinage touche à sa fin, mais si heureux d’avoir pu suivre les pas de Jésus ! Nous avons été envoyés, avec un sachet de sel, comme disciples-missionnaires, pour porter la Bonne Nouvelle au monde.
Suivez donc les actualités de Solidarité Quartiers, car il se prépare des temps de témoignages et de partages de nos photos, un peu partout à travers le diocèse dans les semaines à venir !!
Merci au Réseau St Laurent d’avoir permis à Solidarité Quartiers de vivre un tel pèlerinage
Des pèlerins heureux de venir à votre rencontre…