Interview de Palavra Viva

DES NOUVELLES DE LA COMMUNAUTE PALAVRA VIVA

Interview de la commission du Journal de Solidarité Quartiers ;

Il y a 2 ans, le 23 octobre 2017, nous avions la joie d’accueillir votre communauté Palavra Viva ; Ariane, Rosana, Elma (comme responsable), puis Naïara et Natalia qui devaient apprendre le français. La 1 ère mission qui vous a été confié fût pour Solidarité Quartiers. Nous avions préparé avec Xavier Bris, la recollection qui avait lieu 1 mois après votre arrivée. Nous aimerions mieux connaître vos engagements quotidiens, tout ce que l’on ne voit pas.

Que faites-vous hors préparations de vos missions, lorsque vous êtes ici à la maison du diocèse ?

Notre journée est très diverse, nous essayons de nous organiser pour réussir à faire toutes les activités nécessaires. La première chose que nous plaçons dans notre journée, c’est la vie de prière (Messe, oraison personnelle, adoration communautaire, lectio divina, adoration perpétuelle et le rosaire composé de 4 chapelets) ce qui représente plus ou moins 5 heures par jour ; les prières sont le soutien de notre mission. Et chaque jour nous dédions nos prières à une intention spécifique par ex : pour les missions, les jeunes, l’église, pour les personnes qui nous aident et celles qui nous demandent des intentions particulières.

Nous avons aussi des horaires réservés pour les jeunes que nous accompagnons dans leur projet de vie, et dans leurs choix professionnels. Nous les aidons à grandir dans leur foi. Nous accompagnons aussi les jeunes qui souhaitent soit rentrer à l’école d’évangélisation ou y sont déjà. (En septembre 2020, à Soisson s’ouvrira l’école d’évangélisation des filles et à Quimper, celle des garçons)

Chacune de nous a plusieurs jeunes en suivi, au sein du diocèse, mais aussi ceux du Brésil qui sont en préparation pour l’école d’évangélisation ou dans d’autres pays du monde entier via les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas seulement de jeunes d’ici.

Notre charisme est pour le temps actuel ; donc nous utilisons les moyens de communication modernes d’internet. C’est un moyen pour être présentes là où nous ne le sommes pas afin de les soutenir. Le Seigneur passe devant, il ouvre les portes. Nous prions à chaque fois avant un entretien sur le réseau.

Dans notre journée nous mettons aussi des heures pour les études car la formation est permanente au sein de notre communauté. Nous étudions les défis actuels, et chacune se spécialise aussi dans des thèmes spécifiques ; soit dans l’aspect humain, spirituel, ou intellectuel « soyez toujours prêts à la défense contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous » I Pierre3.15.

Et ensuite, il faut s’organiser pour nos missions, les réunions, des préparations, des nouveaux projets, et bien sûr les activités normales d’une maison par ex : faire la cuisine, la vaisselle, le nettoyage, etc...)

En parlant d’école, quelle expérience en gardez-vous ?

Elma: Beaucoup de jeunes se cherchent et ne sont pas heureux dans les facs, dans leur vie ou dans leur famille. La 1 ère année de l’école d’évangélisation, c’est pour se « décontaminer », enlever tous les travers, pour se réconcilier avec soi-même, sa famille. C’est un temps privilégié, précieux. C’est une belle expérience pour se connaître soi-même.

Eline (33 ans) : ça m’a permis de vivre une intimité plus profonde avec Dieu et une fidélité dans la vie de prière ainsi qu’une guérison intérieure. Nous avons 3 semaines de cours et 1 semaine où nous partons en mission pour mettre en pratique ce que nous avons appris. Les cours sont très variés. (Bioéthique, musiques/chants, les langues, les thèmes d’actualité, la doctrine de l’église, les documents de l’église, et discernements des vocations entre autres).
On y apprend aussi les différences entre les générations X Y Z et comment parler à chacune.

 

N’avez-vous pas envie parfois de rentrer chez vous ou de faire autrement ?

Elma : On est tellement bien dans notre mission qu’on ne veut pas retourner chez nous. Nous avons beaucoup de joies d’être ensemble. Chacune est différente, on s’entraide, on apprend de l’autre suivant nos charismes que l’on met en commun.

C’est un peu le temps du bilan et de changements dans votre communauté, quels souvenirs gardez-vous de notre diocèse pour certaines depuis 2 ans ?

Elma(37 ans) : un accueil chaleureux qui rassure, sur qui on peut compter. L’accueil de Monseigneur Garnier m’a très marqué. Il avait ce désir, vraiment, de manger avec nous et même ensuite, une fois malade, il continuait de venir dès que sa santé le permettait…

Rosana(30 ans) : L’amour de l’évêque pour nous, m’a beaucoup touché. Je n’avais jamais connu le deuil en famille. Ça été le 1er, très dur …et très fort…

Ariane (33 ans) : Ce qui m’a touché le plus, c’est le respect pour notre manière de vivre notre charisme et notre mission. Je me sens libre de vivre le charisme Palavra Viva. C’est une vraie liberté et ce, dès notre arrivée, et ça m’aide à aimer de plus en plus cette terre que le Seigneur m’a confiée.

Rayane (21 ans): je suis là depuis 1 an et 2 mois. Je suis touchée par la gentillesse des gens qui m’ont donné courage et force pour apprendre la langue. Ça m’a mise en confiance pour m’aider à sortir de moi-même.

Francisca (37 ans) : Je suis arrivée en avril à Raismes mais j’étais en 2011 au Tour du Saint Cordon de Valenciennes. Je me souviens de cette chaleur du peuple, de cet accueil impressionnant. J’ai aussi aimé un voyage à Lisieux fait à cette occasion.

Et une autre chose plus intéressante que j’ai trouvée c’était l’accessibilité et l’ouverture des prêtres. Le pèlerinage à Lourdes que j’avais fait cette année-là avec le diocèse était extraordinaire en plus avec la piscine.

Qu’est-ce qui aujourd’hui pourrait vous rendre plus heureuse encore, ou quel projet personnellement vous tient le plus à cœur ?

Elma : Vivre des semaines missionnaires avec des liens plus étroits avec les prêtres dans les paroisses. Je crois que ça va être une expérience plus profonde de ces semaines missionnaires puisque maintenant nous avons créés des liens.

Rosana : Je n’ai pas de regrets… évangéliser c’est un défi. Ce qui me tient à cœur, c’est de développer des projets, comme des retraites pour les jeunes et avec eux. Mais aussi proposer des choses nouvelles. Il faut toujours avancer pour faire gouter aux jeunes vraiment « Jésus ».

Ariane J’aimerai voir plus de jeunes et de famille dans cette maison du diocèse. Ici, c’est une source qui sort du cœur de Jésus. Les gens ne s’en rendent pas compte assez, je voudrais qu’ils goûtent toutes les grâces que l’on a ici, tous les jours.

Chaque jour, le bilan que nous faisons en communauté nous aide pour améliorer les choses justement pour que, ensemble, nous puissions avancer dans l'évangélisation. Nos talents ne nous appartiennent pas. Nous les mettons au service de la communauté.

Francisca : Je pense ainsi comme « une maman » qui vit toujours de renoncement envers ses enfants. Quand nous arriverons à tout donner et à faire la volonté de Dieu, nous serons vraiment heureuses. « Plus on se donne, plus on est heureux » disait St François d’Assise.

Avec le départ d’Elma à la Rochelle le 23 octobre 2019, c’est Rosana qui devient responsable de la communauté. Nous vous porterons dans la prière pour vos nouvelles responsabilités.

Que le Seigneur et Marie veillent sur chacune des membres de la communauté afin que Palavra Viva puisse résonner encore longtemps dans notre diocèse.
 

Merci pour cet entretien chaleureux et profond.

L’équipe de rédaction

Article publié par Solidarité Quartier • Publié le Mercredi 15 avril 2020 • 750 visites

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